Petit historique
La Compagnie Générale des Mines de Fer de Bretagne est la première à s’intéresser de près à Teillay. Elle détient au début du 20 ème siècle des exploitations à ciel ouvert dans les environs. En 1911, elle décide de creuser des puits de reconnaissance dans les environs de Rougé. Entre 1912 et 1914, cinq autres puits sont percés. Mais la guerre de 1914 stoppe cette vague . De plus, la Compagnie connaît des difficultés car il lui manque des débouchés. En 1917, elle fusionne avec les Établissements J.J.Carnaud et Forges de Basse-Indre. Cette dernière s’engage à fournir plus de fer aux usines de guerre : en contrepartie, elle reçoit la concession. Le 14 août 1920, l’obtention de la concession est définitivement officialisée.
En 1921, l’exploitation débute et s’agrandit progressivement vers l’ouest sur deux kilomètres. Entre 1921 et 1950, la production stagne entre 50.000 et 60.000 tonnes. Mais dès 1949, l’épuisement du minerai, des venues d’eau importantes, la structure faillée du gisement la met en difficulté. En 1950, elle ferme suite à un incendie.
Extraction et destination
Le minerai de la concession contient entre 50 et 55 % de fer et de 9 à 15 % de silice. La production s’accroît régulièrement entre 1922 et 1927 (64.000 à 116.000 tonnes : l’année du record) et chute de moitié jusqu’au début de la seconde guerre mondiale (1938 : 54.000 tonnes), ceci étant dû à la crise industrielle des années 1930.
Durant la guerre, la production augmente un peu. Au lendemain du conflit, l’extraction s’intensifie : en 1948, la mine extrait 108.000 tonnes de fer, mais elle décline dès cette année là.
La destination du minerai change selon les contextes. Par exemple, en 1936, sur les 54.000 tonnes environ de fer, la moitié s’écoulait en France (Hauts-Fourneaux de Rouen) et l’autre moitié à des pays étrangers (Allemagne, Hollande…). En 1949, sur les 65.000 tonnes environ extraites, 18.000 sont parties à l’étranger. On devine aisément que la reconstruction était alors prioritaire.
Les effectifs
Les effectifs de Teillay ont évolué au gré des circonstances comme toutes les mines de fer. De 1921 à 1928, ils ont passés de 50 à 260 ouvriers environ, entre 1928 et 1935, les effectifs chutent à 175 personnes environ. Entre 1935 et 1943, et ce malgré la guerre, environ 300 personnes y travaillent dont bon nombre sont réfractaires au Service du Travail Obligatoire (STO). En 1945, ils sont 200 puis plus de 300 en 1949. Mais déjà, avant la fermeture, ils ne sont plus que 100.